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27 mai 2007

Photo officielle de SSarkro Président

ss_president_photo_off

Comment affirmer que le champion de la comm toutes catégories, aurait baclé cette photo, "maladroite", lourde de "bévues" ?! Ne le sous-estimez pas ! Mon impression, en regardant cette photo, c'est qu'il se prend pour Napoléon : petit homme laid que rien ni personne n'empêchera d'entrer dans la légende ; tassé, ramassé, presque gras, il nous rappelle que même les ulcères de Napoléon ne pouvaient venir à bout de sa formidable volonté ; la bibliothèque ouvre une fenètre sur l'histoire de France, référence à ces Héros qui firent l'histoire de notre pays ; le drapeau a l'air de flotter comme si nous étions à cheval sur un champ de bataille. Pour un peu, le sur-cadrage arrondi de la photo nous mettrait même au bout d'une lorgnette militaire (il a du lire Lucky Luke..)

Waterloo, morne plaine, .. l'odeur de la poudre et du sang ne manquait à personne.

N

SS__Photo_Officielle_SS

Commentaire EHESS :"En choisissant le photographe du Loft et de la Star Ac', Nicolas Sarkozy rompt avec ce nouveau canon. Philippe Warrin, dont le nom était inconnu de la plupart des spécialistes jusqu'à lundi dernier, peine à s'inscrire dans la lignée prestigieuse de ses devanciers. Celui qui avait fait de la rupture le principal signe de sa campagne revient à un académisme pré-giscardien. Non sans maladresses, comme les tons chocolat et l'ambiance nocturne de la bibliothèque, ou la bizarre trouvaille des drapeaux, sortis d'on ne sait où. Les connotations "américaines" de l'image, relevées par plusieurs commentaires, proviennent en partie de la saturation chromatique et de la température de couleur chaude, très Reader's Digest, mais surtout de la forte présence des drapeaux, accessoires familiers du bureau ovale. On notera à cet égard que l'association des étoiles de la bannière européenne avec les bandes rouge et blanche du drapeau français produit une sorte de drapeau américain en puzzle, qui n'est probablement pas pour rien dans cette impression. S'agissant du portrait officiel du président de la République française, il s'agit pour le moins d'une faute de goût, sinon d'une bévue.

Mais à vrai dire, tout se passe comme si ces détails n'avaient aucune importance aux yeux de l'hôte de l'Elysée. Car la vraie nouveauté du traitement de ce portrait est son caractère expéditif: un photographe choisi parce qu'on l'avait sous la main, vingt minutes de pose, des accessoires disposés sans réflexion – tout indique que cet acte symbolique a été négligé. A la différence d'une opération de communication bien menée, un portrait officiel est une obligation qui ne peut produire aucun bénéfice politique immédiat. Il agit sur un autre registre, celui de la représentation. Cette dimension n'est pas familière au nouveau président, distancé sur ce terrain par ses prédécesseurs. Pourtant, le travail de la représentation, comme l'explique Louis Marin, est consubstantiel à l'exercice du pouvoir, qui est la transformation de la force en signes.

Portrait de drapeaux avec président plutôt que portrait de président avec drapeaux, la photo est ratée. Sarkozy pense probablement que c'est sans gravité. C'est faux. Maintenant qu'elle existe, cette photographie est plus forte que lui. Personne ne peut plus rien y changer. Telle est la puissance des signes du pouvoir, avec laquelle on ne plaisante pas. Maîtriser la représentation – et non seulement la com' – fait partie du travail d'un chef de l'Etat. La photo de Warrin montre que Nicolas Sarkozy ne sait pas encore manipuler les emblèmes de sa fonction. Ce faisant, il nous révèle qu'au plus secret de lui-même, il n'est pas (encore) président. Il y a des jouets qu'il ne faut pas mettre entre toutes les mains."

Le mercredi 23 mai 2007 à 17:05, par Bernard Girard

Je ne sais pas à quoi cela tient, mais le portrait de Nicolas Sarkozy met mal à l'aise.

Est-ce parce qu'il parait comme écrasé par ces deux drapeaux qui le dépassent et sortent du cadre, par cette espèce de compétition qu'il établit, involontairement sans doute, avec eux? Est-ce parce que cette comparaison met en évidence le coté redressé de tout son (petit) corps? Est-ce parce qu'il souligne de manière incongrue le coté phallique de celui de la plupart de ses prédécesseurs?

Ce portrait laid, presque déplaisant (pourquoi souligner ainsi sa petite taille?) étonne en tout cas de la part de quelqu'un qui a beaucoup réfléchi à la communication.

Le jeudi 24 mai 2007 à 08:04, par L. Sch.

Cette image est le symbole de la confusion organisée.

Il veut tout. Ou il veut être aimé de tous, des tenants de la tradition (pose empesée) comme des iconoclastes (nouveauté de la mise en scène), des francophiles comme des européophiles (les drapeaux), des intellectuels (bibliothèque) comme des - comment dire - non intellectuels (image techniquement amateur).
S'il avait pu ajouter la croix celtique dans un coin et la faucille et le marteau dans un autre, il l'aurait fait !

8. Le jeudi 24 mai 2007 à 08:22, par André Gunthert

@ Arpad: Les images, c'est comme les pyramides d'Egypte, on peut toujours y voir ce qu'on veut ;-)

Pour avoir une idée du degré de préparation de cette séance, on peut consulter son récit par le photographie lui-même:
www.tvmag.com/jsp/magazin...
L'élément principal de la mise en scène est décrit comme suit:
"Le Président voulait simplement être debout dans la bibliothèque avec le drapeau français derrière lui. Je lui ai suggéré d'ajouter le drapeau européen et il a accepté."

9. Le jeudi 24 mai 2007 à 10:55, par M. W.

En tout cas le choix du photographe confirme la peoplisation voulue par Sarkozy

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